mercredi 15 octobre 2014

La vérité sur l'affaire Harry Québert


Comme j’ai toujours un wagon de retard (voire deux), j’ai lu « La Vérité sur l’affaire Harry Québert » après tout le monde. Je pensais avoir découvert un truc génial avant de me rendre compte que la moitié de mon entourage l’avait déjà lu. 



Certaines personnes ont qualifié ce roman de chef d’œuvre. Elles auraient pu faire un petit effort tant le qualificatif de « chef d’œuvre » est ici presque trop facile, limite réducteur. C’est un chef d’œuvre donc il faut le lire. Point.

Non, la vérité, c’est que ce roman est diablement bien foutu. Il en est même sexy. L’auteur, Joël Dicker, est suisse, plutôt beau gosse pour ne rien gâcher et n’avait que 27 ans quand « La Vérité sur l’Affaire Harry Québert », son deuxième roman, a été publié et a reçu les nombreux prix que l’on sait (si vous ne savez pas, allez faire un tour sur le Net). Ce qui vous renvoie irrémédiablement à votre propre histoire : et oui, vous n’avez plus 27 ans depuis longtemps, vous n’avez toujours rien écrit qui mérite de retenir l’attention de vos concitoyens et vous ne serez probablement jamais publiés alors… Alors, en attendant, vous pouvez toujours lire le roman de Joël Dicker.

L’auteur s’amuse ici à faire d’incessants allers-retours dans le passé mais comme c’est rudement bien écrit, le lecteur n’est jamais perdu. Moi, j’ai particulièrement aimé les inter-chapitres où l’auteur plus âgé et soi-disant confirmé donne de nombreux conseils à l’auteur plus jeune et angoissé par la peur de la page blanche (vous pouvez aussi vous appliquer les conseils à vous-même si vous cherchez à écrire un best-seller). L’histoire rebondit jusqu’à la dernière page et je suis sûre que vous laisserez échapper un « Quoi? Non, c’est pas possible » au fond de votre lit sous votre couette quand vous aurez atteint la 850ème page.

Pour conclure, dépêchez-vous de lire ce roman avant qu’il ne soit adapté au cinéma (je n’ai aucune info là-dessus mais je dis ça, je dis rien...).


P.S.: l'illustration est un tableau d'Edward Hopper, "portrait of Orleans"

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