samedi 26 septembre 2015

Clément Jolin

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vendredi 18 septembre 2015

Les vacances à l'Ile de Ré

Non, non, ne vous inquiétez pas, je ne vais pas faire comme tout le monde un énième billet sur "comment j'ai passé de superbes vacances à l'Ile de Ré" à grands coups de photos idylliques.
Non.
Je vais juste vous dire pourquoi j'ai aimé cet île.

Alors, voilà, j'y viens... J'ai beaucoup apprécié les charmes de cette île parce que :
1/ C'est plutôt sauvage : la plage, des galets qui déchirent les pieds, des champs de vignes et des champs tout court... avec des ânes... ou pas d'ailleurs;
2/ C'est préservé de toutes constructions sauvages et de béton disgracieux : point d'immeubles gigantesques à l'horizon ni même de lotissements. Le seul béton que j'ai aperçu est celui de la future digue du Boutillon situé entre La Couarde-sur-Mer et Ars-en-Ré, construite suite au passage de la tempête Xynthia dont acte;
3/ Il n'y a pas de panneaux publicitaires donc pas de matraquage commercial et c'est fou ce que ça peut faire du bien. Le 1er jour, nous avons désespérément cherché le supermarché que seuls les locaux sont capables d'indiquer avec des expressions bien à eux ("Après la petite tresse, prenez à droite". Ok mais qu'est-ce donc qu'une petite tresse ??);
4/ On trouve des constructions signées Vauban et ça me fait presque sentir chez moi, à Saint-Malo;
5/ C'est le paradis des vélos, vous faites du sport sans vous en rendre compte, et contrairement aux autres îles, c'est tout plat (Vous avez déjà essayé de faire du vélo à Belle-Ile-en-Mer ou à Jersey ? Je vous le déconseille...);
6/ En été, le soir il fait encore bon et on peut dîner et rester dehors jusqu'à plus d'heure. C'est suffisamment rare chez moi pour être signalé ici !!

Et parce que malgré tout, je ne peux m'en empêcher, je poste une photo carte postale, très clichée et pourtant réelle de l'Ile de Ré.




Crédit photo : Guillaume Chauveau.

jeudi 17 septembre 2015

Rubrique littéraire




Trois semaines de vacances, trois romans lus. 

Le premier, c'est Fairyland d'Alysia Abbott. Je me suis dépêchée de le lire car j'ai entendu quelque-part que Sofia Coppola en a acheté les droits  pour en faire un long-métrage. Je ne sais pas si cela est vrai mais comme je peux être parfois trèèèèès longue à finir un roman, j'ai préféré assurer le coup.
Ce roman, c'est l'histoire de son auteur. Plus particulièrement de son enfance, à San Francisco, avec son père dont elle découvre en grandissant qu'il est homosexuel sans s'être réellement jamais posée la question. Steeve, le père justement, est écrivain, ou plutôt poète, et sa prose est disséminée un peu partout dans le roman, faisant écho à l'histoire personnelle de sa fille. L'histoire n'est pas vraiment romancée, elle est racontée de manière directe, sans artifice, les souvenirs ne sont pas enjolivés par le temps. Cela aurait pourtant pu être le cas mais l'écrivain a choisi l'honnêteté, la franchise de raconter à ses lecteurs comment, malgré la maladie de son père, elle a décidé en devenant une jeune femme de s'émanciper de cet homme parfois si peu présent physiquement mais dont l’œuvre avait pris trop de place dans leurs vies respectives. Avec cet ouvrage, elle rend en quelques sorte hommage au travail parfois incompris de son père, Steve Abbott.

Le deuxième est celui qui m'a certainement le plus pris aux tripes. Il s'agit du dernier livre de Tracy Chevalier, l'auteur de La Jeune Fille à la Perle, qui se nomme La Dernière Fugitive. Celle-ci est une jeune fille de la communauté des mormons dans l'Angleterre du XIXème siècle qui décide de quitter son pays pour les États-Unis où sa sœur est promise à un jeune quaker récemment émigré. Le voyage en bateau est interminable et épouvantable, sa sœur finit par succomber à la fièvre jaune et notre héroïne se retrouve seul dans un pays parfois violent dont elle ne connait ni les mœurs, ni les coutumes. Sur sa route, elle rencontre de nombreux personnages, auxquels on se surprend à s'attacher malgré leur caractère rude et rêche, et découvre l'existence de ce que l'on appelle depuis cette époque le "chemin de fer clandestin".
C'est surtout l'écriture fluide et franche de l'auteur qui m'a séduite. Mais le caractère de l'héroïne n'y est pas non plus pour rien. Elle, timide et réservée, parvient au fil de l'histoire à affirmer à des personnes dont elle ne connait quasiment rien, sa passion inébranlable pour la liberté. Ce roman met aussi en exergue les profondes différences entre le Nouveau et l'Ancien Continent.

Le troisième et dernier livre de mon été est le dernier roman de Philippe Djian, Love Song. Bien qu'aimant beaucoup cet auteur (le dernier livre lu est Oh... et j'ai littéralement adoré cet ouvrage), j'ai acheté celui-ci un peu à reculons parce que le titre ne m'inspirait pas. Bon et bien au final, Philippe Djian est toujours Philippe Djian. Cynique, osé, bourru, noir. Mais attention, ne vous méprenez pas sur ce que je dis, Philippe Djian n'écrit jamais deux fois le même roman. Non, il se réinvente à chaque fois et accouche sur le papier de personnages qui, bien qu'ici misérables (enfin, c'est mon point de vue) n'en sont pas moins attachants. Les situations ne sont pas en reste, toutes plus invraisemblables les unes que les autres comme celle où le héros permet à son ami paraplégique de marcher à nouveau après l'avoir poignardé. Ce que je dis n'est peut-être pas très clair ? Bon et bien, il ne vous reste plus qu'à lire le livre... (et les deux autres aussi ;)